Depuis plusieurs semaines, le calme régnait le long de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et le territoire israélien. Les organisateurs de la Grande Marche du retour, mouvement de protestation lancé en mars 2018 dans l’enclave palestinienne, avaient réduit la fréquence des rassemblements, souvent sources de tensions. Et aucun explosif n’avait été envoyé du territoire palestinien vers Israël.
Mais mercredi 15 janvier, le tir de quatre roquettes - attribué au Jihad islamique - est venu rompre ce calme. Et le lendemain, les groupes de la bande de Gaza ont ensuite renoué avec l’envoi de ballons munis d’engins explosifs. Israël a répondu en menant des bombardements sur des infrastructures du Hamas, le mouvement au pouvoir dans l’enclave palestinienne. L’envoi d’un nouvel engin explosif ce vendredi est un troisième acte hostile en autant de jours.
Depuis l’assassinat par les États-Unis du général iranien Qassem Soleimani au début du mois, Israël envisageait des représailles à son encontre. Le Jihad islamique est un allié de l’Iran et le chef du Hamas était présent aux obsèques de ce haut gradé. Mais ce regain de tension semble plutôt être lié à une impatience du Hamas face à Israël. Le groupe réclame un allègement du blocus imposé au territoire et son numéro deux à Gaza a prévenu que le mouvement « n’accepterait pas que 2020 soit comme l’année précédente ».